Les Chroniques de la Nouvelle-Calebaïs
De la récupération d'un diadème de Quendalon
perdu en terres basques
Depuis vingt ans la cloche d’Ibbyn dormait dans les tréfonds de l’Alliance, inutilisable à cause de l’absence de deux des diadèmes de Quindalon. L’arrivée à l’âge adulte d’un nouveau chaman Fureton, alors que le conseil des anciens était encore au complet, posait une question de tradition importante aux enfants de Dame Mélisandre, et les Magi ne préféraient pas interférer dans les coutumes et traditions de leur principal outil de défense. Aussi décidèrent-ils e partir en quête des deux diadèmes manquants.
D’après Orion de Verditius, les deux diadèmes se trouvaient aux alentours de Auch pour l’un, en constant déplacement dans la région, et pour l’autre à Bayonne, fixe celui-ci. Le Conseil des Magi décida de partir à Bayonne après s’être renseigné, notamment à Doïsseteppe, notamment sur les deux Archimagi à qui avaient dû
appartenir les diadèmes. Nathanël de Tytalus s’enquérit de Ventus Gurges, dont il occupait l’ancien laboratoire et Sanctum,
mais toutes les informations qu’il put obtenir du Tribunal confirmèrent la mort du Magus. Par contre il apprit qu’Ornath avait disparu lors d’une expédition vers Bayonne.
Un courrier fut envoyé à la Rhûne, où étudiait depuis quelques saisons Estrella de Bonisagus, afin de prévenir l’Alliance de la venue d’une Troupe de la Nouvelle-Calebaïs. Bernart se renseignant sur la région et apprit qu’une puissante tribu loup-garou dominait les terres sauvages depuis des siècles. Équipés et prêts autant
qu’une expédition peut l’être, les Magi et leurs servants, enchantés par Dame Mélisandre, s’envolèrent à dos d’hippogriffes. Après trois heures de vol, Orion de Verditius et son familier, tous les deux en forme de hibou,se mirent à faire des cercles au milieu des nuages. Nathanaël de Tytalus dégagea le ciel encombré, et les deux hippogriffes plongèrent. Le terrain est une garrigue pierreuse, aux rochers imposants et nombreux. L’aura magique est puissante, et la Troupe en recoupant diverses
informations, et notamment les récits de Gloïn, le compagnon de Picard d’Ex-Misceallena, comprit qu’elle se trouvait aux portes d’une cité naine.
Luigi di Firenze, écoutant d’une oreille distraite les propos irrationnels des Magi, se mit à ramasser des plantes et des feuilles sur les rares arbustes des lieux. Mélisandre de Merinita se retrouva dans l’obligation de l’enchanter pour qu’il accepte de prendre un champignon féerique et faciliter sa montée dans le Regio magique avec ses compagnons. Ils virent au milieu des nuages se dessiner une majestueuse forteresse aux tours élancées. Mais ils ne purent admirer plus longtemps l’édifice, occupés qu’ils furent à esquiver les projectiles qui s’abattaient sur eux depuis les murailles. Tandis que Nathanaël de Tytalus essayait de détourner les tirs de balistes, Dame Mélisandre et Luigi continuait à goûter aux champignons de la Maga, ignorant totalement les événements autour d’eux. Un griffon s’envola d’une des tours, et se rapprocha à grands battements d’ailes de la Troupe. Un nain, vêtu d’une magnifique armure et armé d’une arbalète, se mit à tourner au-dessus des compagnons. Il leur demanda de repartir, et ce malgré un temps d’arrêt au nom de Gloïn. Finalement il accepta que les voyageurs reviennent plus tard, en compagnie de Gloïn. Le nain leur dit s’appeler Rhugar et les salua avant de repartir pour la forteresse. Au soir, les deux hippogriffes se posaient à la Rhûne.
Austère, très peu peuplée malgré sa taille, l’Alliance de la Rhûne est un ensemble de bâtiments fonctionnels mais peu agréables à l’œil. A l’intérieur, de nombreuses décorations ursines et géométriques agrémentent murs, sols et plafonds. La Troupe est reçue dans la salle de réception par six Magi et Estrella de Bonisagus. De
nombreux apartés ne sont pas reproduits en ces pages, mais les compagnons de Calebaïs récupérèrent une carte de Bayonne et des environs, et un servant basque pour les guider. Korbulon de Creamon, qui semblait être le Pontifex Maximus de l’Alliance, reconnut Dame Mélisandre du dernier Tribunal d’Occitanie et les envoya vers l’océan pour retrouver Murleta de Flambeau. Selon lui elle était la plus indiquée pour leur apporter des informations sur Ornath, Archimagus Aquam.
Pendant le voyage, les Magi, suspicieux, enquêtèrent magiquement sur leur guide et se rendirent compte qu’il servait de focus à des sorts Intellego permettant à ses maîtres de les espionner. Orion de Verditius réussit à briser les sortilèges l’enchantant, mais ressortit épuisé de ses efforts magiques et la Troupe décida de s’arrêter quelques temps pour le laisser récupérer. Luigi di Firenze s’éloigna pour chasser tandis que Bernart se métamorphosait en loup pour prospecter les environs. Il suivit une piste et rencontra un ours d’une taille peu commune. Ne prenant pas de risques, il se mit en posture de soumission avant de discuter avec la créature magique.
Sur une plage en contrebas d’une falaise, les voyageurs trouvèrent Murleta de Flambeau qui semblait naviguer sur une barque sans voile. Les apercevant elle ramena son esquif vers la grève et ils découvrirent une femme âgée, pieds nus, à la robe passée couverte de sel, arborant de nombreux bijoux de coquillages. Ma Maîtresse, surprenant ses compagnons, se jeta aux pieds de la Maga, pleurant, suppliant, se mouchant même dans les atours de la Flambeau pour obtenir des informations sur Ornath. Elle apprit ainsi qu’Estrella de Bonisagus était au courant pour Ornath, et pourrait les aiguiller. En remerciement ils offrirent une bouteille d’encre
magique de Calebaïs. Murleta de Flambeau leur offrit en retour une coquille Saint-Jacques nacrée. Orion de Verditius, à la demande de ses compagnons, repartir pour la Rhûne et ramena Estrella de Bonisagus. Selon elle Ornath avait quitté Calebaïs afin de trouver une voie menant à l’immortalité. Selon elle il avait espionné Granordon en ce sens. Son objectif était de devenir une liche, une créature mort-vivante conservant une partie de ses pouvoirs magiques mais devant abandonner toutes ses possessions mortelles. Les Magi comprirent enfin pourquoi son Laboratoire et son Sanctum étaient totalement vides.
Forts de ces informations, ils laissèrent la Maga Bonisagus à ses occupations et partirent pour Bayonne. Ils retrouvèrent la trace du diadème dans une boutique de bijoux en plein cœur de la cité, aux mains d’une femme rondelette qui accepta non sans mal de revendre l’objet magique. Elle n’avait point conscience de posséder un artefact d’une grande valeur, et négociation et magie aidant, la Troupe le récupéra pour une bouchée de pain.
Le lendemain, après une nuit de sommeil récupératrice, une partie de la Troupe se retrouva sur la terrasse d’une auberge, sur les bords du fleuve, tandis que Nathanël de Tytalus explorait la cité avec le guide basque. Les compagnons aperçurent une escouade de soldats anglais se diriger dans leur direction mais furent interrompus dans
leurs observations par l’évanouissement sanglant d’Orion de Verditius ; son œil lié à son familier venait d’imploser ! Immédiatement et n’écoutant que son courage, Mélisandre de Merinita se fit passer pour une noble dame de Foix, tenta de récupérer le corps inanimé du familier du Magus. Le hibou effondré avait attiré l’attention de la faune locale, qui commençait à s’arracher des poignées de plumes. De justesse elle racheta une poignée de deniers l’animal qui semblait sans vie à un groupe d’adolescents gouailleurs, mais n’eut pas l’occasion de profiter de son triomphe. La troupe de soldats anglais repoussa sans ménagement les citadins qui ne demandèrent pas leur reste et s’enfuirent aussi vite qu’ils étaient arrivés. Ma Maîtresse se retrouvait encerclée par une douzaine d’hommes en armes !
Bien heureusement, sa magie et son esprit acéré lui permirent de tomber dans les bras du sergent menant les soldats, le suppliant d’accorder la protection des braves militaires à une pauvre femme en butte à une tentative d’assassinat. Fort à propos, une flèche venue de l’autre rive frappe la sol à quelques pouces seulement de la Maga, confortant ses propos. Accusant pêle-mêle révoltés locaux et agents du Comte de Toulouse voire du Roi de France, elle attira suffisamment l’attention sur elle pour permettre à Bernart de récupérer le hibou et de s’éloigner avec ses compagnons. Un jeune garçon, ils le surent peu après, au service de la Rhûne, les
aida à se cacher sur les bords du fleuve, hors de portée des soldats et à l’abri des regards inquisiteurs.
De leur côté les soldats anglais partis en quête de l’archer revinrent bredouilles, et le sergent décida d’escorter Dame Mélisandre jusqu’à son auberge, y laissant un garde pour sa sécurité. Elle n’eut aucun mal à l’endormir et à quitter les lieux, déguisée en nonne ; son humour sans nul autre pareil nous étonnera toujours. Elle erra sur les quais à la recherche de ses compagnons, se risquant à quelques appels discrets par moment, et finit par buter dans un recoin obscur d’une jetée sur le corps
invisible d’Orion de Verditius. Jurant en latin, elle n’eut pas le temps de prévenir ses compagnons et se retrouva à l’eau, projetée au loin par Bernart. Ses jurons peu flatteurs pour sa virilité ne les trompèrent pas longtemps et ils repêchèrent la Maga juste à temps pour apercevoir des soldats anglais se dirigeant vers eux. Le gamin de la Rhûne, envoyé par Luigi pour prévenir Nathanaël de Tytalus des derniers événements, surgit à ce moment des ombres et secoua ma Maîtresse, l’implorant
d’utiliser sa magie pour les sauver. Surprise et emportée par son impulsivité, elle fit apparaître un dragon crachant le feu au-dessus de leur tête, terrifiant les soldats qui se jetèrent à l’eau sans réfléchir, mais risquant ainsi de rompre une des lois fondatrices de l’Ordre.
Le
jeune garçon les informa de la disparition de Nathanaël de Tytalus
et de leur guide. Selon les rumeurs de la ville deux hommes avaient
été conduits à l’instigation d’un prêtre espagnol détesté
des habitants dans les geôles de la garnison. Orion de Verditius et
son familier reprirent peu à peu conscience, et se prirent
immédiatement le bec. Selon le Magus, il était absolument
impossible que les blessures subies par son hibou ne se répercutent
sur son corps. Une puissante magie devait être à l’œuvre, et la
Troupe se mit à craindre quelque trahison de la Rhûne.
Surinterprétant peut-être leurs propos, Bernart assomma le jeune
garçon par-derrière, au cas où il serve également à les
espionner. Orion de Verditius remonta la piste du sortilège lancé
sur lui à travers son familier, un étrange sort Muto Virtum
Requisit Corporem Animal et les conduisit jusqu’à une maison
de l’autre côté du fleuve ; il ne faisait aucun doute qu’il
s’agissait de celle où l’archer avait tendu son embuscade.
Une
famille de pêcheurs s’apprêtait à prendre son repas du soir, et
contre quelques pièces ne se fit pas prier pour répondre à
quelques questions et vendre à la Troupe du poisson séché et du
pain. Ils montèrent à l’étage où des pièces indépendantes du
rez-de-chaussée donnaient sur une loggia. Fouillant la pièce d’où
le sortilège avait été jeté, ils découvrirent une cache dans la
cheminée et quelques dizaines de deniers que s’empressa d’empocher
Luigi. Bernart, utilisant ses sens aiguisés, les informa de son
odeur : masculine, cuir mouillé, iode, sel, vase. Utilisant son
don de Double-Vue, ma Maîtresse expliqua à ses compagnons que la
pièce ne semblait pas inhabitée. Elle s’inquiéta également
d’Orion, qui semblait en proie à un sortilège inhabituel. Luigi,
aussi efficace qu’à son habitude, lui fit avaler une potion
effaçant les effets de la magie Mentem. Mélisandre de
Merinita, quant à elle, s’enquit de ses Furetons, et retrouva leur
trace dans la soute pansue d’un navire du port. Après un festin de
poisson salé, aliment inconnu pour ces créatures des montagnes, ils
avaient découvert une réserve d’alcool et semblaient pour le
moins saoul.
A
l’aide d’une illusion les faisant passer pour des gardes anglais
à moins qu’on ne les interroge, ils suivirent la piste magique
jusqu’à la porte nord de la cité. Décidant de récupérer la
Magus emprisonné avant d’en apprendre plus sur leur mystérieux
agresseur, ils s’assurèrent de tenues de la soldatesque
d’occupation en charmant un à un les poivrots d’un bordel du
port. Se risquant à interroger les ribaudes, les compagnons
apprirent que Nathanaël de Tytalus et le guide avaient été arrêtés
à la demande expresse d’un moine, envoyé spécial du Royaume de
Léon en la cité de Bayonne. D’après l’une des femmes, le
prêtre psalmodiait en latin lors de l’arrestation, assez violente.
Le moine était arrivé en bateau prêt d’un an auparavant, et
s’était fait détester peu à peu de tous les habitants en
questionnant à tour de bras du plus humble pêcheur au bourgeois
ventripotent. Les voiles de son embarcation arborant les symboles de
l’Église, les Magi se dirent qu’il ne coûterait rien d’y
jeter un œil.
Sur
le port, Bernart se porta volontaire pour monter sur le pont du
navire et, à peine à bord, le sortilège d’illusion qui
dissimulait sa taille colossale fut anéanti. Pris d’énervement,
il commença à briser tout ce qui lui tombait sous la main. Il
réussit par miracle à quitter le bâtiment et repris ses esprits.
Intriguée, ma Maîtresse s’éloigna et attendit le passage d’une
patrouille. Elle prit possession de l’esprit de son sergent, et
l’envoya fouiller le navire. Rien ne vint interrompre ses
recherches, et les Magi furent rapidement convaincus qu’une
magie divine agissait sur les caractères de chacun, et sur certains
sortilèges. Luigi di Firenze et Dame Mélisandre se proposèrent
pour monter sur le navire, mais hélas leurs vices cachés prirent le
dessus et tandis que l’alchimiste récupérait tout ce qu’il
trouvait d’intéressant et le fourrer dans son sac, la haine de la
Maga pour les chrétiens rejaillit. Je m’interdis de décrire
par des mots ce qu’elle fit en ces lieux, mais elle finit par
mettre le feu à des caisses et cordages, riant de voir un symbole
monothéiste brûler. Bernart prit son courage à deux mains et se
jeta sur le pont pour les pousser à l’eau, et rompre ainsi
l’enchantement. Mélisandre de Merinita, redevenue elle-même,
lança une illusion sur un des murs non loin de l’embarcadère où
les anglais et leurs alliés pourraient lire qu’ils n’étaient
pas les bienvenus ici.
Les
compagnons se dirigèrent ensuite vers la garnison, esquivant les
patrouilles se rendant rapidement vers le port. Sous un voile
d’invisibilité, ils pénétrèrent dans les étages inférieurs,
et trouvèrent sans grande difficulté les geôles. Luigi utilisa une
de ses potions pour endormir trois gardes, mais le moine qui les
toisait depuis le fond de la pièce ne sembla pas affecté. Il se mit
à marmonner en latin mais avant que Mélisandre ne puisse essayer de
lui jeter un sort, Bernart se faufila, malgré sa carrure, et
l’assomma d’un coup de poing négligeant. Les compagnons
déshabillèrent sans tarder le religieux avant de l’attacher, et
découvrirent une relique de Saint-Jacques, qui disparut dans la
poche du loup-garou. Ils récupérèrent également les tenues du
moine, et tandis qu’Orion de Verditius s’imposait dans son
esprit, désormais non protégé, Mélisandre de Merinita et Luigi se
précipitèrent pour s’occuper des deux prisonniers. Il s’avéra
que le moine avait torturé les deux hommes pour obtenir des
informations, ce que l’inquisition mentale du Magus
réveilla. Une congrégation de moines dominicains venus d’Espagne
avec l’accord des Anglais, avait essaimé au nord-ouest des
Pyrénées, chassant toute trace de sorcellerie. Pire, les moines
semblaient au courant de la présence d’Alliances, dont la Rhûne,
peut-être même de l’existence de l’Ordre.
Dame
Mélisandre, passablement furieuse des tortures subies par Nathanaël
de Tytalus, décida de se venger du moine. Elle lui donna grâce à
ses illusions une apparence démoniaque : queue de lézard,
cornes, croix inversée sur le torse et prit possession de son corps
pour le pousser à déambuler dans les rues de la cité en jurant et
en blasphémant. Très vite des habitants se jetèrent sur lui et le
conduisirent au port, où il fut livré aux flammes de son propre
navire. Justice immanente m’est avis ! Ce qui sembla être un
démon grimaçant jaillit du brasier avant de disparaître, ce qui
conforta ma Maîtresse dans ses objectifs de déchristianisation.
Selon elle seule la disparition définitive de toute présence
monothéiste pourrait enrayer la corruption démoniaque puisqu’il
était maintenant évident qu’un démon se cache dans chaque
religieux. [Une fausse lettre du moine fut également
rédigée par Luigi, accusant un notable anglais de Bayonne d’être
sodomite et hérétique. La missive fut abandonnée dans une des
églises de la ville pour créer une fausse piste supplémentaire].
À l’aide de charbon et de tout ce qui leur tombait sous la main,
les compagnons recouvrirent les murs de slogans appelant à lutter
contre les Anglais tout en allumant foyer sur foyer dans la garnison,
quittant les lieux en profitant des rumeurs de révolte à
l’extérieur.
Profitant
de l’agitation, Bernart partit récupérer les Furetons et les
ramena à la porte nord, rejoignant ses compagnons qui avaient le
plus discrètement possible chargé les deux blessés toujours
inconscients. S’éloignant de la ville et suivant la piste
olfactive laissée par l’agresseur d’Orion de Verditius, ils
profitèrent d’un ciel dégagé et couvert d’étoiles. Hélas en
quelques minutes des nuages parcourus d’éclair laissèrent tomber
un déluge sur la petite troupe, perdant irrémédiablement les
traces, même pour un pisteur comme Bernart. Les compagnons
continuèrent sur le seul chemin, en direction du nord et des marais
où selon Estrella de Bonisagus, Ornath, ou plutôt ce qu’il était
devenu, avait trouvé refuge. Soucieux de la sécurité du Magus
blessé, du moins ce fut la manière dont Mélisandre de Merinita
présenta les choses à leur retour, ils repartirent pour le sud et
la Rhûne.
Arrivés
dans l’Alliance dans le courant de la journée, et après quelques
heures d’un sommeil peu réparateur au milieu des bois, les Magi
racontèrent les événements de Bayonne, ne négligeant pas les
détails, et notamment la conviction d’avoir été espionnés. Le
Conseil de la Rhûne avoua du bout des lèvres être au courant de la
présence d’un sorcier non hermétique dans les environs, mais se
refusèrent à donner plus d’informations. Au final, accusation
contre accusation, les deux Alliances s’engagèrent à passer sous
silence les événements de Bayonne et à enquêter sur la venue de
ces étranges moines. Une réflexion serait engagée dans les saisons
à venir pour la rédaction d’un contrat entre les deux Alliances,
pour l’achat et la vente d’excipients de laboratoires ou de
productions difficilement accessibles pour l’une ou pour l’autre.
Satisfaits, bien qu’inquiets à l’idée d’une chasse aux
sorcières généralisée dans les terres d’Oc, les Magi de
Calebaïs reprirent leurs hippogriffes et repartirent pour la
sécurité de leurs montagnes.
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