Sur les points 3 & 4 de l'accusation:
3. l'Alliance sera entendue concernant le terrible démon qui est apparu
aux abords de Calebaïs, créant un remous très important au sein du
clergé qui ne manquera pas de dépêcher une délégation sur place et nuire
à tous les Magi de la région
4. Les Magi de Calebaïs sont suspectés de pactiser avec le démon et les
Diedne (lors d'une conversation surprise par le hibou à Crintera)
Gilles de Jerbiton: "Nous avons été accusés
de pactiser avec le Démon, de rendre un culte au Diable et ses
serviteurs mis au ban de l'Ordre, la trois fois maudite Maison
Diedne. Nos accusateurs sont, nous en sommes certains, des parangons
de justice et de vertu, qui, dans l'heure, apporteront leur sceau à
nos propres accusations.
L'Alliance de la
Nouvelle-Calebaïs souhaite que soient accusées les Maisons Tytalus
et les Maisons Tremere, qui sont, nous en sommes certains, à la
pointe de la lutte contre l'influence démoniaque sur notre Ordre.
Que les Quaesitores qui ont enquêté il y a deux siècles sur la
corruption de la Maison Diedne soient également couverts
d’opprobre ! Que la Maison Bosinagus dans son ensemble, pour
avoir accueilli en notre sein les traîtres serviteurs du Démon,
soient désavoués !
Comment ? Cessez ces
hurlements et ces cris d’orfraie ! Ne sommes-nous pas accusés
pour ces raisons ? Pour les mêmes crimes ? Nous
pourchassons le Démon et ses séides partout où nous le débusquons,
car le tentateur cherche depuis la création de l'Ordre à poser sa
main sur nous ! N'a-t-il pas réussi une fois ?
N'avons-nous pas souffert dans notre chair et notre âme la trahison
de nos frères Diedne ? N'avons-nous pas payé le prix fort de
notre passivité ? Devons-nous cracher au visage de la Maison
Tytalus et de la Maison Tremere pour leurs actes héroîques ?
Pour la défense et la sauvegarde de nos connaissances et de nos
savoirs ancestraux !
Par Mercure !
J'étais là lorsque une puissante créature démoniaque s'attaqua à
notre convoi dans les froids marais au nord de la Domus Magnus
Bjornaër. Nous fûmes assiégés pendant de longues heures, par une
nuit sans Lune, sous la protection du Pourfendeur de Démons. Car
c'est sous ce nom que vous le connaissez, éminents membres du
Tribunal ! Nathanaël de Tytalus, épuisé, frappa tant et si
bien la bête qu'elle finit par s'effondrer. Nous étions saufs, mais
à quel prix ! Ceux qui travaillaient à notre perte avaient
invoqué à nouveau cette créature de l'Enfer, cette fois aux portes
de notre Alliance. Car nous sommes une gêne pour le Démon !
Comment expliquer cela sinon ?
Devons-nous laisser le
Diable et ses séides en paix, corrompre et détruire, s'emparer des
apprentis de l'Ordre, de nos savoirs, de notre histoire ? C'est
la défiance et la paranoïa qui détruisit la première et la grande
Calebaïs. La corruption de l'âme des puissants, qui s'étaient
détournés du cœur de notre office : comprendre le monde pour
la plus grande gloire de l'Ordre. Que Mercure me foudroie si nous
avons manqué à notre devoir ! Nous avons chassé chaque indice
d'intervention sataniste sur les terres de l'Alliance, dans de vieux
ouvrages comme dans l'esprit des Vulgaires.
Et nous avons extirpé le
mal, jusqu'à dans l’Église ! A chaque fois que ce fut
possible, notre intervention fut la plus légère possible. Une
lettre de dénonciation, un accident dans les ruelles étroites d'une
ville enneigée, une preuve dissimulée au bon endroit au bon moment.
Mais l'ennemi riposta, et la Bête s'attaque à notre Alliance. Notre
intervention diminua les risques encourus par l'Ordre, car la Bête
fut vaincue et les vulgaires apaisés. Que serait-il arrivé si la
Bête avait ravagé plusieurs villages, ne pouvant s'en prendre
directement à nous ? Serions ici si nous avions laissé
l’Église s'occuper des brebis galeuses en son sein ?
Vous craigniez une
délégation papale. Mais la dernière était en partie composée de
suppôt de Satan ! Aurions-nous du laisser nos ennemis enquêter
sur l'Ordre ? Sur le Carrefour des Vents ? Sur la Crête
des Brumes ? Sur Bellaquin ? Sur nos autres voisins
hermétiques ? Qu'en serait-il aujourd'hui ?
Alors je vous le dis,
amis et confrères du Tribunal, nous condamner sur ces accusations
rien moins que fallacieuses, que dis-je, médiocres, reviens à
laisser le Démon festoyer sur les restes moribonds de notre Ordre !
Nous nous y refusons !"
Sur le point 5 de l'accusation:
Les Magi de Calebaïs sont suspectés d'interférer directement dans les affaires des vulgaires (avec la Baronnie de Blancastel notamment)
Les Magi de Calebaïs sont suspectés d'interférer directement dans les affaires des vulgaires (avec la Baronnie de Blancastel notamment)
Gilles de Jerbiton: « Nous étions il y
a encore quelques années de simples apprentis de la puissante et
glorieuse Alliance de Doisseteppe. Tous s'accordent du Tribunal
d'Ibérie jusqu'au loin Tribunal du Levant, pour affirmer qu'il
s'agit de le plus grande concentration de savoirs et de connaissances
depuis la destruction de la bibliothèque d'Alexandrie. Nous avons
été formés par nos pairs ici présents. Nous avons été bien
formés. Nous connaissons l'histoire de notre Ordre, de ses plus
hauts faits jusqu'aux sombres périodes dont nos maîtres
frissonnaient en nous contant combien nous étions proches de
l'oblitération.
Nous étions de simples
apprentis et nous sommes aujourd'hui une Alliance vassale de
Doisseteppe. Nous sommes partis de peu, notre volonté et l'appui
affirmé de nos anciens maîtres, désormais nos pairs, et nous avons
rebâti une Alliance oubliée, abandonnée par des Magi pourtant
d'une puissance que beaucoup jalousaient et jalousent encore. Nous
avons recruté quelques Sodales, quelques compagnons de route nous
ont rejoint, et nous avons essayé de vivre en bonne entente avec nos
voisins.
Ici un puissante créature
magique immémoriale, dont la Crête des Brumes pourra sans doute
mieux parler que nous, qui aujourd'hui laisse en paix villages
vulgaires et églises du Dieu crucifié. Là des cours féeriques,
antagonistes, dont l'influence courre jusqu'aux portes de notre
Alliance. Plus loin une tribu de créatures aussi vieilles que notre
Ordre, qui aux portes de la guerre avec l’Église et les mortels,
choisit une alliance avec l'Ordre et la dissimulation à un baroud
d'honneur qui aurait lancé croyants et croisés sur nos traces. Nous
avons pacifié la région qui entoure notre Alliance, et ce pour la
plus grande gloire de l'Ordre !
Qu'en-est-il des
vulgaires maintenant, que l'on nous accuse de manipuler ?
Calebaïs est entourée de villages, de villes et de castels mortels.
Nous ne sommes pas isolés sur un pic oublié de tous, dissimulé à
la vue des vulgaires par des enchantements centenaires. Nous ne
sommes pas Doïsseteppe. Lorsque les seigneurs des environs ont ouï
le retour des étranges savants qu'ils savaient vivre dans l'ancienne
Alliance, ils nous ont courtisé, sondé, ont cherché à nouer des
contacts et des relations avec nous. Au pied même de la colline où
se situe Calebaïs, à quelques heures de marche à peine, se
trouvent des villages, des fermes, des champs.
Qu'aurions-nous du faire
très chers pairs ? Ne pas nous nourrir ? Ne pas habiller
nos sodales, les équiper et assurer la sécurité de l'Alliance ?
Comment justifier au Seigneur de Blancastel, à son suzerain le comte
de Foix, que des hommes vivaient désormais sur leurs terres sans
payer la dîme, la gabelle, et ne participaient pas aux corvées ?
Nous sommes des Magi, et malgré les recherches de notre Ordre, nous
sommes dotés de corps de chair ! Nous ne pouvons nous passer
des vulgaires pour vivre !
Alors nous avons noué
des relations amicales avec les seigneurs des environs, faciliter
mariages et alliances entre familles, en prenant à chaque fois nos
conseils auprès de la famille Jerbiton pour ne pas affaiblir
l'Ordre, pour ne pas dépasser nos prérogatives, pour ne pas rompre
notre serment. Aujourd'hui les Seigneurs d'Acqs, de Blancastel, de
Lacombe et même de Foix nous considèrent comme des voisins dignes
d'intérêt, des amis ou des clients à protéger. Nous mettons au
défi les Alliances du Tribunal qui vivent au contact des Vulgaires
de ne pas avoir les mêmes relations avec leurs voisins ! Qu'ils
viennent ici, sur leur sceau, jurer qu'ils n'ont et n'auront aucune
relation avec leurs voisins ! Nous sommes mêmes reçus en amis
par des prêtres, par des sœurs ayant voué leur vie à Dieu !
Grâce à nous l'Ordre n'est pas vu comme un danger, abritant de
dangereux sorciers aux pouvoirs démoniaques, mais comme d'illustres
intellectuels échappant au monde pour se consacrer à leurs
recherches.
Nous attendons des
questions précises qui pourraient remettre en cause nos actions, car
nous avons agit en toute sincérité pour protéger l'Ordre, dans le
respect de la Charte et de nos engagements."
Une partie de l'argumentaire pour le tribunal. LA suite arrivera soon, quand j'ai le temps et la motiv. J'attends vos remarques, amendements en Conseil des Magi.
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