Les Chroniques de la Nouvelle Calebaïs
De l'Hispanie catalane et mauresque
Prologue :
Au printemps 1162, après que Nasseri ait reproché une nouvelle fois à son fils Altaïr de rejeter Khadija-la-rousse, au motif qu'elle ne peut être sa fille, il s'emporta au cours d'une séance d'entraînement, manquant de peu d'occire son partenaire Loranç, le sergent d'armes de Doïsseteppe, le laissant gisant à même le sol, quand les cris d'effroi des spectateurs du duel le firent prendre conscience de son geste. Encore plus en colère, et les yeux humides, il râlait contre lui-même et en voulait à la terre entière.
Altaïr avait quelques semaines plus tôt demandé à Orion de Verditius, passé Maître en Intellego, s'il pouvait par un sortilège quelconque, certifier sa paternité. Alors qu'Orion songeait aux moyens d'y parvenir, Gilles de Jerbiton, qui avait eu vent de sa requête, vint le lui déconseiller, arguant qu'ensuite toutes les infidélités des uns et des autres seraient mises au grand jour et qu'il s'en suivrait une véritable émeute dans les rangs de la Turbula. Mais Orion en toute discrétion caresse le rêve de lier un hibou magique, de la race des grands-ducs de la lointaine forêt noire, dont il a entendu parler lors de son cour passage à Crintera, aussi passe-t-il tout son temps libre, ou plutôt celui qu'il définit comme tel, à la fauconnerie auprès d'Altaïr en sa qualité de fauconnier ! Alors, refuser à ce dernier de satisfaire sa demande lui était fort difficile. Il commença par faire promettre à Altaïr de rester calme quoi qu'il arrive, et de se montrer sage dans ses décisions et digne dans son comportement, bien entendu il promit, sur Allah et sur toute son ascendance. Alors Orion lui confirma que ses doutes étaient fondés et qu'en effet, il n'en était pas le père, mais il se refusa à lui révéler qui il était, au motif qu'il n'en savait rien faute de lien mystique. En réalité, quand Orion avait jeté le sort sur Khadija quelques heures plus tôt, à l'occasion d'une promenade des enfants hors du puits pour jouer dans la neige avec les furetons, il découvrit que le lien mystique partait en plein cœur de la forêt féerique, il garda donc cette information par devers lui.
Tandis que l'on prend grand soin du pauvre malheureux, en cherchant par tous les moyens à contacter au plus vite Estrella pour qu'elle repousse la Faucheuse de son chemin. Personne ne fait attention à la direction que prend Altaïr, ce n'est que plus tard, tandis que les ragots jasent en tous sens, que Tom-Pouce vient prévenir sa mère que sa copine Fatima ne veut pas venir jouer avec lui car sa mère est en pleurs dans sa chambre, refusant d'ouvrir à quiconque. Les adultes intéressés, avant même d'atteindre sa chambrée, peuvent ouïr les gémissements de désespoirs de Jasmine. Après des dizaines de minutes de pour-parlers seulement avec des femmes - toute voix d'homme se heurtant à sa parfaite ignorance et s'il insiste à redoubler ses cris - elle consent à ouvrir à l'une d'elle et peu à peu, consolée, à retrouver son calme.
La suite ...
Altaïr avait quelques semaines plus tôt demandé à Orion de Verditius, passé Maître en Intellego, s'il pouvait par un sortilège quelconque, certifier sa paternité. Alors qu'Orion songeait aux moyens d'y parvenir, Gilles de Jerbiton, qui avait eu vent de sa requête, vint le lui déconseiller, arguant qu'ensuite toutes les infidélités des uns et des autres seraient mises au grand jour et qu'il s'en suivrait une véritable émeute dans les rangs de la Turbula. Mais Orion en toute discrétion caresse le rêve de lier un hibou magique, de la race des grands-ducs de la lointaine forêt noire, dont il a entendu parler lors de son cour passage à Crintera, aussi passe-t-il tout son temps libre, ou plutôt celui qu'il définit comme tel, à la fauconnerie auprès d'Altaïr en sa qualité de fauconnier ! Alors, refuser à ce dernier de satisfaire sa demande lui était fort difficile. Il commença par faire promettre à Altaïr de rester calme quoi qu'il arrive, et de se montrer sage dans ses décisions et digne dans son comportement, bien entendu il promit, sur Allah et sur toute son ascendance. Alors Orion lui confirma que ses doutes étaient fondés et qu'en effet, il n'en était pas le père, mais il se refusa à lui révéler qui il était, au motif qu'il n'en savait rien faute de lien mystique. En réalité, quand Orion avait jeté le sort sur Khadija quelques heures plus tôt, à l'occasion d'une promenade des enfants hors du puits pour jouer dans la neige avec les furetons, il découvrit que le lien mystique partait en plein cœur de la forêt féerique, il garda donc cette information par devers lui.
Tandis que l'on prend grand soin du pauvre malheureux, en cherchant par tous les moyens à contacter au plus vite Estrella pour qu'elle repousse la Faucheuse de son chemin. Personne ne fait attention à la direction que prend Altaïr, ce n'est que plus tard, tandis que les ragots jasent en tous sens, que Tom-Pouce vient prévenir sa mère que sa copine Fatima ne veut pas venir jouer avec lui car sa mère est en pleurs dans sa chambre, refusant d'ouvrir à quiconque. Les adultes intéressés, avant même d'atteindre sa chambrée, peuvent ouïr les gémissements de désespoirs de Jasmine. Après des dizaines de minutes de pour-parlers seulement avec des femmes - toute voix d'homme se heurtant à sa parfaite ignorance et s'il insiste à redoubler ses cris - elle consent à ouvrir à l'une d'elle et peu à peu, consolée, à retrouver son calme.
Ainsi, elle indique que son mari est reparti pour les terres maures, loin au Sud des Pyrénées pour y retrouver l'honneur de son sang ! Quand à Nasseri, il confesse, qu'il a donné à son fils des indications lui permettant de retrouver son trésor caché, dont n'ont pas pu s'emparer ses deux autres fils après avoir trahi et abandonné le troisième : Altaïr. Nasseri implore qu'on lui ramène son fils, ne pouvant lui-même quitter le puits en raison de sa nature fantomatique. Le cas échéant il ajoutera qu'une colossale montagne d'or (environ un millier de livres d'or !) attend ceux qui auront l'audace de partir à sa recherche et de lui ramener la chair de sa chair. Malheureusement personne à part Nasseri et Altaïr ne connaît son emplacement, et ce dernier est parti avec la carte qui se trouvait dans la salle du Conseil. Ses poursuivants devront donc prendre le temps de se faire réaliser une nouvelle carte par Nasseri pour lui emboîter le pas, ce qui lui conférera une certaine avance !
*****
Scenario :
A la fonte des premières neiges de l'an de grâce
1162, Maenwenn, intègra la nouvelle Calebaïs pour quelques mois ;
son maître ayant à faire en Occitanie. Un dispute éclata entre
Nasseri, l’intendant fantomatique de l’Alliance, et son fils
Altaïr pendant l’entraînement aux armes, au sujet de Kadija la
fille d'Altaïr, dont la couleur de cheveux, rousse, ne pouvait être
due ni à sa mère ni à Altaïr. Au cours de la dispute, le corps
occupé par Nasseri fut blessé et Altaïr quitta le puits sans
explication. Une expédition fut rapidement décidée afin de le
retrouver et de découvrir les tenants et les aboutissants de son
départ.
En passant en Acqs, à sa poursuite, la Troupe
apprit que le père réel de Kadija était peut-être feu Gilbert de
Montpallier, un pieux chevalier roux. Sa femme, Frénégonde,
démentit toute relation entre son défunt mari et Jasmine, la femme
d'Altaïr.
Les envoyés de l’Alliance devaient désormais
s’éloigner vers le sud, sur les terres des trolls. Ainsi prirent
la route Radoslav Angelof, Spyridon, Maenwenn, Picard
d'Ex-Miscellanea et le nain Gloïn. Pendant que Picard rentrait à
Calebaïs afin d’enquêter sur les derniers agissements d'Altaïr,
le reste de la compagnie poursuivit plus loin encore au sud, vers
l'Hispanie.
Avec l'aide de Gilles de Jerbiton, Nasseri confia
que qu'outre la fille d'Altaïr, la dispute portait aussi sur son
héritage. Nasseri étant un marchand très riche avant son entrée
au service de l’Alliance, il aurait caché une partie de son
trésor (240000 deniers soit 1000 livres d'or) en Hispanie, au sud de
Barcelone. Ce trésor était indiqué sur une carte, volée par
Altaïr. A la demande de Picard d'Ex-Miscellanea, Nasseri refit une
carte de la zone du trésor et ajouta que seul « un juste »
pouvait ouvrir le coffre en récitant un texte en arabe.
Le lendemain Picard rejoignit l'expédition,
accompagné de deux hippogriffes, de sorte que la compagnie se
dirigea dès lors par les airs vers Barcelone. En trois jours la
Troupe arriva au sud de ce pays en guerre contre les maures. Grâce
aux indications de Nasseri, ils découvrirent rapidement le lieu du
trésor, sous une cascade. Picard d'Ex-Miscellanea utilisa ses
pouvoirs pour détourner le cours d’eau, mais avant que quiconque
ne puisse fouiller les lieux asséchés, des appels à l’aide
retentirent. Une jeune fille, poursuivie par des chiens et des
maures, semblait sur le point de tomber d’épuisement. Répondant à
sa détresse, la Troupe lui fit signe et la jeune fille se précipita
vers les aventuriers. Tandis qu'elle se réfugiait en sécurité à
leurs côtés, la barrière magique de Picard d'Ex-Miscellanea gela
les chiens qui talonnaient la malheureuse.
Surgirent alors les maures et tous se préparèrent
au combat. Radoslav, n'écoutant que sa foi, engagea en duel le
chef des mécréants sans plus attendre. Fort de ses années
d’expérience du combat, il défit sans coup férir le champion du
maure. Pourtant, loin de renoncer les maures se ruèrent à l’attaque
sans crier gare, plein de fureur. Encerclés, les courageux Sodeles
et le Magus se virent contraints de se défendre vaillamment,
tuant dans le feu de l’action le fils du capitaine maure. Et de
quel mécréant s'agissait-il ! Et quelle heureuse joie que la
jeune fille ait été sauvée ! La compagnie était loin de se
douter, en suivant son cœur, qu'elle allait non seulement capturer
le redoutable Aboubakar mais aussi sauver la femme du fils du Comte
de Barcelone. La noble damoiselle ayant été laissée en otage aux
Maures, elle avait été capturée par une faction dissidente afin de
briser la paix. La Troupe aurait dû se réjouir de cette victoire
glorieuse mais une ombre vint assombrir le tableau : Radoslav en
vint à décapiter les hérétiques et à planter leur tête sur des
pics, consacrant dans le sang cette victoire de nos héros.
La compagnie s'assura aussi que son voyage soit
rentable et récupera ainsi :
– 53 dinars d'argent sur le chef
– 3 couronnes d'or sur les autres cadavres
(240 deniers*3)
– 10 gemmes pour un montant de 13 dinars
– 2 armures de soldats et une armure de chef
– 2 cimeterres, 4 dagues, un arc composite,
un cimeterre ouvragé et une dague ouvragée de pierreries.
– matériel de voyage et de survie (5
personnes)
– une carte de la région
– 5 chevaux dont 1 coursier et 1 ronce, de
meilleure qualité que les chevaux des terres chrétienne.
Revenant quelques instants plus tard à l'objet de
leur recherche, la Troupe fit appel à un paysan « pur »
et découvrit un rouleau contenant des écrits en arabe. Il
s'agissait d'une reconnaissance de dettes de l'émir. Alors que tous
se reposaient et préparaient la suite de l’expédition, Altaïr
arriva. Il expliqua que l'héritage immobilier de son père avait été
réparti entre les autres fils de Nasseri. Il ne lui restait que
l'héritage financier, autrement dit le fameux trésor. Néanmoins,
conscient de la gravité de ses agissements, Altaïr accepta une
amende de 6 points de Virtus. Ne pouvant ni payer ni
détecter le Virtus, il promit de participer à la
récupération de ces points.
En interrogeant la fille du Comte, ils apprirent
qu'elle était enceinte de son beau-père, le roi d'Aragon et portait
son fils. Picard d'Ex-Miscellanea, après avoir consulté ses
compagnons, décida de livrer la fille du Comte au seigneur de Foix.
Il souhaitait expliquer qu'ils avaient récupéré la fille lors
d'une affaire privée concernant les Magi et qu'ils avaient
été attaqués par des Maures poursuivant la fille. La Troupe prit
la route du retour vers l'alliance Flambeau de Barcelone où Maenwenn
devait rencontrer son mentor.
- - -
L'alliance de Barcelone est située en bord de mer,
à flanc de falaise, dans des habitations troglodytes. C'est une
alliance de 73 Magi dont environ une dizaine étaient présents. À
notre arrivée, dans la lande, la Troupe fut interceptée premier
groupe d'hommes en armes. Elle se fit annoncer et rentra dans
une première salle de garde éclairée par des braseros.
Au bout d'une heure une femme se présenta aux Magi
et à leurs compagnons. Habillée d'une robe bleu azur, richement
ornementée et baguée à chaque main, plutôt enveloppée et
joviale, elle se présenta sous le nom d’Alicia de Jerbiton.
Ils atteignirent en sa compagnie le toit de la
barbacane puis prirent un tapis volant jusqu'au castillet. Bâti de
briques rouges, il était ramassé et lourd, de murs épais et sans
grâce. Après plusieurs couloirs, arrivés dans une grande salle
pourvue d'une immense cheminée flamboyant sans être alimentée en
bois, ils poursuivirent vers une salle de banquet éclairée par une
série de larges meurtrières au travers desquelles on voyait la mer.
Au cours du repas, Maenwenn prit la fuite ce qui
causa grand désordre parmi la soldatesque Flambeau. L'arrivée de
son mentor, Hermann de Bjornaer, rétablit le calme. Il questionna
Maenwenn sur ses derniers apprentissages et exigea qu'elle rentre à
pied à Calebaïs.
Pendant ce temps, Picard affronta dans un Certamen
un jeune Flambeau, Carlos de Flambeau, en Perdo Ignem, faisant
ainsi valoir auprès d'Alicia de Jerbiton la grandeur de
l'enseignement que lui avait fournit Val Negra.
- - - - -
Sur le chemin de retour, la Troupe aperçut tout
d'abord un groupe de pénitents rouge et les esquiva
précautionneusement.
Un peu plus tard, un groupe de lion attaqua la
compagnie. Toutefois, charmés par Spyridon, ils se soumirent et
rejoignirent les rangs de la Troupe (6 lions, dont 1 mâle, et 2
petits).
La compagnie passa ensuite à proximité d'une
ville, Gérone, qui les réveilla au petit matin dans un carillon de
cloches. Survint un groupe de cavaliers catalans qui passa à
proximité et explora les environs en passant près de la compagnie.
Grâce à un sort de Picard, le groupe se cacha sous terre et
continua son chemin vers un groupe de fermes, passant par le col de
Panissars puis la ville de Perthus.
Peu après le Perthus, l'aura évolua, révélant un
Regio magique habité par des gaulois. Dans un étroit
défilé, les compagnons furent arrêtés par un éboulis. Alors que
des hommes marchaient vers la Troupe, en armes, une corne de brume
retentit et Picard détruisit l’éboulis. Sur ordre du Magus,
ils rebroussèrent rapidement chemin, une immense vague déferla sur
eux, tandis que les arbres alentour semblaient étrangement
bouger.
Quelques instants plus tard, la compagnie fut
accueillie par plusieurs dizaines de gaulois dont un homme porté sur
un bouclier. Après une courte négociation, à base de chants
et de bière, il indiqua que la zone était protégée par des
druides. Suivant ses indications, la Troupe atteignit un sommet sur
lequel vivant un vieil homme. Sans que quiconque ne le comprenne, il
expliqua que le passage se ferait au prix d'un sacrifice.
Picard s’exécuta. Empruntant la dague du vieil
homme, il égorgea un cheval pour obtenir le droit de passage et la
force magique nécessaire pour détruire l'immense étendue d'eau qui
bloquait le défilé. D'autre part Picard donna une de ses mèches
de cheveux au druide, qui lui confia en échange un bol couvert
de runes ogham.
Ce fut sur cette étrange rencontre que la compagnie
rentra à Calebaïs, forte d'un voyage en terre maure, de la
découverte d'une nouvelle Alliance et d'un millier de couronnes d'or
à valoir auprès de l'émir !
[Note au MJ : Dépense d'entretien pour les
lions et nous : 4 bœufs tous les 4 jours.
Dépense pour 4 jours, pour les lions et l'ensemble
de la compagnie : 90 deniers.
3 semaine de voyage soit environ 450 deniers.]
La suite ...
Idem pour ici : j'ai recopié les notes de Cyril, si vous avez des correctifs / compléments à faire, allez-y mais achevez ça avant vendredi, merci
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