mardi 10 juillet 2012

Les Contes de Dame Mélie: quinzième Chapitre


Les Chroniques de la Nouvelle Calebaïs
De l'Exploration des Profondeurs de Calebaïs, la fin



Le onzième niveau n'avait pas encore livré tous ses secrets aux Magi de la Nouvelle Calebaïs et les catacombes conservaient notamment leur mystère. A l'entrée de ces dernières, sous le regard impassible de deux statues de guerriers squelettes, une réserve abritait du matériel pour les rites funéraires. Derrière les statues, des niches abritaient des dizaines voire des centaines de corps. Les Magi ne tardèrent pas à comprendre à leurs dépends qu'il s'agissait d'une des défenses de l'Alliance lorsqu'ils dérangèrent un des corps pour se saisir de quelque richesse magique, activant à la fois les statues et les squelettes. Wulfgär et Altaïr engagèrent le combat, épaulés par Nathanaël de Tytalus. Ma Maîtresse, n'écoutant que son courage, s'enfonça dans le sol pour, dit-elle encore aujourd'hui, trouver une solution définitive au problème des squelettes. Édifiant un solide mur de pierre entre les créatures et eux, les combattants tous sains et saufs attendirent avec patience que les ossements reprennent leur place et décidèrent pour l'instant d'ignorer les catacombes. La découverte d'une maxime non loin des statues, « Hic locus est urbi mors gaudet succurere vitae » (Ici est le lieu où la mort se réjouit d'enseigner aux vivants) finit de les convaincre.

A l'instigation de Mélisandre de Merinita ils tentèrent néanmoins de traverser le mur de la réserve grâce à leur magie pour découvrir par quels biais le labyrinthe du familier de Granordon communiquait avec les catacombes. Bien leur en prit puisqu'ils découvrirent non pas un tunnel mais le Laboratoire et le Sanctum de l'Archimaga. Un sarcophage contenant le corps de Granordon y fut découvert entraînant bien des questionnements des Magi. En effet le corps sans vie de l'Archimaga devait se trouver dans la caverne aux coffres, là où ils avaient affronté son fantôme. Quelque chose clochait.

Estrella de Bonisagus décida de prendre des risques, et lança un sort destiné à parler au corps. Malheureusement pour elle, c'est le fantôme de Granordon qui apparut. Ce dernier tenta de séduire Gilles de Jerbiton, sans prendre de gant. Ma Maîtresse lui proposa de lui rendre la paix de l'âme, comme pour d'autres habitants de Calebaïs, mais Granordon refusa. Elle lui proposa alors une nuit avec un bel homme, en la personne de Gilles. Le fantôme accepta sans hésitation, et posséda alors le corps de Mélisandre de Merinita qui ne résista pas. Elle demanda même aux autres de quitter la pièce pour profiter des plaisirs de la chair qui lui étaient interdits depuis bien longtemps.

Gilles de Jerbiton profita de sa folle nuit pour questionner l'esprit qui possédait ma Maîtresse, et passer des marchés avec lui. Ainsi Granordon accepta d'abandonner son Sanctum contre la vie d'une jeune fille qu'elle puisse posséder à volonté pour étancher ses passions. Malgré quelques grincements de dents le Conseil des Magi accepta finalement à l'unanimité. Elle expliqua également que les défenses des catacombes lui étaient liées, mais qu'elle en expliquerait le fonctionnement lorsque elle serait prête. Elle en ferait de même avec les protections de son Sanctum. Au sujet du squelette du dragon qui tenait tant à cœur à Nathanaël de Tytalus, elle se souvenait avoir participé à l'enchantement, mais elle était encore une jeune Maga et ne put en dire plus à Gilles. Enfin l'Embrasement ne l'avait pas perturbé. Ne se souvenant pas de qui la tua et n'ayant pas participé aux guerres fratricides, elle ne put en dire plus au Magus déçu.

Une nouvelle expédition fut lancée dans les catacombes, menée par le fantôme de Nasseri. Il découvrit de nombreuses richesses, bijoux, or, joyaux et l'accès officiel du Laboratoire de Granordon, gardé par deux statues identiques à celles de l'entrée des catacombes. Ne souhaitant pas déclencher la colère des squelettes voire de nouveaux pièges plus dangereux, le Conseil de Calebaïs décida de laisser cette zone en paix jusqu'à la passation de pouvoir entre Granordon d'Ex-Miscellanea et Estrella de Bonisagus.


A la même époque, Mélisandre de Merinita rendait sa première visite à la Cour de l'Ombre, une des puissances ésotériques majeures des environs...

La suite...

1 commentaire:

  1. C'est à l'hiver 1164 que Granordon sera retrouvée au bordel de Tarascon avant de finir ses jours, à nouveau, mais cette fois-ci définitivement, sous l'effet du souffle de la tarasque, femelle de Sigusen.

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