Les Chroniques de la Nouvelle Calebaïs
De l'Exploration des Profondeurs de Calebaïs, la fin
Le onzième niveau
n'avait pas encore livré tous ses secrets aux Magi de la
Nouvelle Calebaïs et les catacombes conservaient notamment leur mystère. A l'entrée de ces dernières, sous le regard impassible de
deux statues de guerriers squelettes, une réserve abritait du
matériel pour les rites funéraires. Derrière les statues, des
niches abritaient des dizaines voire des centaines de corps. Les Magi
ne tardèrent pas à comprendre à leurs dépends qu'il s'agissait
d'une des défenses de l'Alliance lorsqu'ils dérangèrent un des
corps pour se saisir de quelque richesse magique, activant à la fois
les statues et les squelettes. Wulfgär et Altaïr engagèrent le
combat, épaulés par Nathanaël de Tytalus. Ma Maîtresse,
n'écoutant que son courage, s'enfonça dans le sol pour, dit-elle
encore aujourd'hui, trouver une solution définitive au problème des
squelettes. Édifiant un solide mur de pierre entre les créatures et
eux, les combattants tous sains et saufs attendirent avec patience
que les ossements reprennent leur place et décidèrent pour
l'instant d'ignorer les catacombes. La découverte d'une maxime non
loin des statues, « Hic locus est urbi mors gaudet succurere
vitae » (Ici est le lieu où la mort se réjouit d'enseigner
aux vivants) finit de les convaincre.
A l'instigation de
Mélisandre de Merinita ils tentèrent néanmoins de traverser le mur
de la réserve grâce à leur magie pour découvrir par quels biais
le labyrinthe du familier de Granordon communiquait avec les
catacombes. Bien leur en prit puisqu'ils découvrirent non pas un
tunnel mais le Laboratoire et le Sanctum de l'Archimaga. Un
sarcophage contenant le corps de Granordon y fut découvert
entraînant bien des questionnements des Magi.
En effet le corps sans vie de l'Archimaga devait se trouver dans la
caverne aux coffres, là où ils avaient affronté son fantôme.
Quelque chose clochait.
Estrella de Bonisagus
décida de prendre des risques, et lança un sort destiné à parler
au corps. Malheureusement pour elle, c'est le fantôme de Granordon
qui apparut. Ce dernier tenta de séduire Gilles de Jerbiton, sans
prendre de gant. Ma Maîtresse lui proposa de lui rendre la paix de
l'âme, comme pour d'autres habitants de Calebaïs, mais Granordon
refusa. Elle lui proposa alors une nuit avec un bel homme, en la
personne de Gilles. Le fantôme accepta sans hésitation, et posséda
alors le corps de Mélisandre de Merinita qui ne résista pas. Elle
demanda même aux autres de quitter la pièce pour profiter des
plaisirs de la chair qui lui étaient interdits depuis bien longtemps.
Gilles de Jerbiton
profita de sa folle nuit pour questionner l'esprit qui possédait ma
Maîtresse, et passer des marchés avec lui. Ainsi Granordon accepta
d'abandonner son Sanctum contre la vie d'une jeune fille
qu'elle puisse posséder à volonté pour étancher ses passions.
Malgré quelques grincements de dents le Conseil des Magi
accepta finalement à l'unanimité. Elle expliqua également que les
défenses des catacombes lui étaient liées, mais qu'elle en
expliquerait le fonctionnement lorsque elle serait prête.
Elle en ferait de même avec les protections de son Sanctum.
Au sujet du squelette du dragon qui tenait tant à cœur à Nathanaël
de Tytalus, elle se souvenait avoir participé à l'enchantement,
mais elle était encore une jeune Maga et ne put en dire plus
à Gilles. Enfin l'Embrasement ne l'avait pas perturbé. Ne se souvenant
pas de qui la tua et n'ayant pas participé aux guerres fratricides,
elle ne put en dire plus au Magus déçu.
Une nouvelle expédition
fut lancée dans les catacombes, menée par le fantôme de Nasseri.
Il découvrit de nombreuses richesses, bijoux, or, joyaux et l'accès
officiel du Laboratoire de Granordon, gardé par deux statues
identiques à celles de l'entrée des catacombes. Ne souhaitant pas
déclencher la colère des squelettes voire de nouveaux pièges plus
dangereux, le Conseil de Calebaïs décida de laisser cette zone en
paix jusqu'à la passation de pouvoir entre Granordon
d'Ex-Miscellanea et Estrella de Bonisagus.
A la même époque, Mélisandre de Merinita rendait sa première visite à la Cour de l'Ombre, une des puissances ésotériques majeures des environs...
La suite...
A la même époque, Mélisandre de Merinita rendait sa première visite à la Cour de l'Ombre, une des puissances ésotériques majeures des environs...
La suite...
C'est à l'hiver 1164 que Granordon sera retrouvée au bordel de Tarascon avant de finir ses jours, à nouveau, mais cette fois-ci définitivement, sous l'effet du souffle de la tarasque, femelle de Sigusen.
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