vendredi 11 novembre 2011

Livraire d'Estude des fantasies de Mélisandre: extraits de journal

Extraits des notes de Mélisandre de Merinita.

[Description des visions de Mélisandre de Merinita. L'intérêt de nombreuses d'entre elles est discutable, mais qui peut comprendre un être à moitié fée...]

Janvier 1152:
Une centaine d'hommes, équipés et armés de bric et de broc, sans nul doute un mélange de déserteurs et de paysans affamés, franchissent la Garonne en direction de l'Est. Les paysans de Lacombe s'activent pour terminer leurs travaux champêtres. Les nuits sont profondes et peuplées de noirs fantômes. Je suis vêtue d'un étrange manteau. Je dirige les hommes qui bâtissent une imposante muraille de pierre. Elle encercle les hameaux de Lacombe et se poursuit vers l'horizon. Une foule d'hommes et de femmes chantent mes louanges.

Février 1152:
Le Temple de Doïsseteppe bruisse et résonne de discussions à demi-voix. Le Conseil est rassemblé devant le Pontifex Oxioun. Face à lui, nous cinq. Je n'entends pas nos voix. L'atmosphère est lourde, soucieuse.

Avril 1152:
Les Deux Pics de Calebaïs, vus du ciel. Une ombre immense les recouvre et les fait disparaître dans sa noirceur. Des battements d'ailes titanesques font ployer les arbres alentours. Des écailles de la taille d'un pavois brillent à la lueur de la Lune. Une gueule emplie de crocs immenses me dévisage.

Juin 1152:
Un maure au visage étrangement familier pénètre Calebaïs sous nos félicitations. L'Alliance résonne des cris, des pleurs et des rires de ses enfants. Blancastel tremble devant l'armée qui assiège ses remparts. Des dizaines d'étendards flottent dans le vent frais du petit matin. Je ne peux distinguer de blason.

Juillet 1152:
L'Alliance bruisse de milliers de pas silencieux. La salle des banquets est devenue une gigantesque pouponnière. Nos Laboratoires ne sont plus des sanctuaires infranchissables. Nos sodalis fuient pour Doïsseteppe, effrayés de l'ampleur du désastre. Dans une profonde caverne, des centaines de mes enfants prient agenouillés devant une statue de cent pieds à ma gloire.

Septembre 1152:
La Colline du Voile des Illusions, un chaud matin d'été. Jasmine fleurit la tombe de Nasseri, le marchand maure. Dans les profondeurs de Calebaïs, une vieille ombre se retourne dans son sommeil. Des centaines de squelettes me fixent de leurs orbites vides.

Novembre 1152:
Mon esprit est embrumé. Les illusions de mon Sanctum me paraissent changeantes, vivantes, du moins plus que d'habitude. J'ai la bouche pâteuse et le sourire béat accroché aux lèvres. Devant moi, une bouteille finement décorée et emplie d'une délicieuse eau de vie féerique. Je sens la magie en elle et se répandre en moi.

Janvier 1153:
Lacombe luit d'une lumière aveuglante. Des cloches résonnent dans ma tête. Un clocher remplace le beffroi que nous avons bâti. Les portes de l'Eglise s'ouvre, libérant des dizaines de fidèles. Je pleure.

Mars 1153:
Une clairière emplie de lumière. Les arbres bougent au son de la musique et leur chant résonne dans mes oreilles. Des milliers de petits êtres indéfinissables dansent autour de deux silhouettes. Je ne peux distinguer leur visage mais elles se marient selon les traditions hermétiques. Je ris et chante de joie.

Juin 1153:
Un immense démon à tête de chèvre écrase un des deux Pics de Calebaïs sous ses sabots. Son bras tentaculaire s'enfonce dans le puits et en ressort pour jeter des corps au loin. Je reconnais certains de nos sodalis, des furetons, des Magi. A l'horizon je vois des fuyards qui tentent de s'échapper en toute hâte.

Juillet 1153:
Nous sommes réunis autour de la table du Conseil de Calebaïs. Un sixième visage a prit place avec nous. Il est maure, sa tête couverte d'un complexe cheich rouge.

Septembre 1153:
Une lueur, plus profonde que celle d'un incendie, luit au dessus d'un bosquet de chêne. La forêt annulaire semble m'appeler. Sylvia, la Dryade prisonnière du puissant Mormool, pleure. Ses larmes se transforment en pétales avant de prendre la direction de l'aura lumineuse, portés par une fraîche brise.

Décembre 1153:
Le Cloche d'Ibyn sonne le glas depuis des heures. Ma tête est prête à exploser. Un torrent de boue vomit du puits de Calebaïs des cadavres et des détritus. Calebaïs est morte. Je pleure et l'eau de mes larmes ne fait qu'empirer la catastrophe.

Février 1154:
Un étrange sanglier couvert de plaques d'or ravage la Colline du Voile aux Illusions. Il arrache des touffes entière des rhizomes pleins de Virtus. Il détruit de son groin affamé des dizaines d'années de travaux des herboristes de Calebaïs.

Automne 1155:
Mélisandre rêve d'une ourse dans sa caverne, au dessus plane un aigle, sa vision zoome sur l'œil du rapace, elle y voit un lynx, puis seulement le lynx, courant à travers bois et forêts.
Mélisandre rêve d'une mer agitée, un ciel coiffé de lourds nuages, un bateau étrange fendant les flots, ballotté par la houle, les voiles déchirées, à sa proue le Dieu Neptune et son trident.

Printemps 1156:
Mélisandre rêve d'un Dragon aux yeux rouges et aux crocs acérés, les écailles noires comme l'obsidienne, se repaître de centaines d'humains que d'autres lui apportent en pâture. Leurs cris la réveille en nage, elle sue du sang.

Automne 1156:
Mélisandre rêve d'un homme lourdement armuré, vilain mais ô combien charismatique. Immobile et impassible tel une statue, seul ses yeux bougent dans ses orbites, et ses yeux ne sont pas humains. Un sentiment mêlé de crainte et de respect s'impose à elle. Un chat rôde autour, s'incline devant lui, puis passe son chemin. Le "soldat" le laisse vaquer.

Hiver 1156:
Mélisandre rêve d'un mariage entre un loup et un agneau, et contre toute attente, au banquet, c'est le loup qu'on sert aux invités en met principal.

Printemps 1157:
Mélisandre rêve d'un combat dans le ciel entre un griffon et un draco, aucun d'eux ne semble prendre le dessus, et sa vision cesse alors qu'ils sombrent tous deux entremêlés dans un précipice.

Été 1157:
Mélisandre rêve d'une missive qui vole toute seule dans les airs par dessus le paysage et tandis que tous ceux qui l'aperçoivent tentent de l’attraper, elle leur file entre les doigts.

Automne 1157:
Mélisandre rêve d'un grand monument dominant un désert de sable, coiffé d'or reflétant le soleil et éblouissant celui qui ose le regarder. Une caravane semblable à celle qu'avait jadis décrite Nasseri laisse lentement ses traces dans les sables alentours qui semblent s'étendre à l'infini. Mélisandre se réveille avec des bouffées de chaleur et incapable de recouvrer la vue avant de longues minutes et d'avoir repris son calme.

Printemps 1158:
Mélisandre rêve d'un arbre mort mais pourtant vivant et même souriant, chantant d'une voix pleine d'allégresse le mort et la désolation.

Été 1158:
Mélisandre rêve d'une cohorte de porteurs de croix déferlant sur le Comté et ravager Calebaïs, tandis qu'un rire démoniaque la réveille. Mais même là, le rire continue jusqu'à ce qu'elle ouvre la porte de sa chambre et que l’écho du rire se dissipe dans les couloirs de l'Alliance.

Automne 1158:
Mélisandre rêve d'un duel à l'épée contre Gilbert et l'emporte, une suave odeur florale l'embaume tandis que la noirceur de son dessein la rassasie de son forfait. Cette nuit là, une nuit sans lune, Mélisandre ne se réveillera pas et fera une des plus belle grasse matinée de sa vie.

Hiver 1158:
Mélisandre rêve d'une mère apeurée, fraichement sortie de couches, son nouveau-né au bras. Boitant de pas en pas, se tenant aux murs rugueux et froids des ruelles sombres et enneigées pour ne point choir dans la neige mordante. Elle semble fuir quelque chose ou quelqu'un tandis qu'elle se dirige dans des coupe-gorges de plus en plus sombres et étroits, la terreur la fait tressauter tandis qu'une subite et violente lumière jaillit de nulle part : le premier rayon du soleil qui réveille Mélisandre aux aurores, tandis qu'elle est encore étendue sur de la mousse humide et fraîche au cœur de la forêt.

Printemps 1159:
Un long serpent sinuant à travers les landes, constitué de fourmis humaines arborant des bannières bifides aux couleurs chamarrées, s'approche, lentement mais sûrement. Le goût du sang et du fer envahit la bouche de la rêveuse, alors que des cris d'horreur l'extirpent de son sommeil.

Été 1159:
Mélisandre rêve d'un marionnettiste au masque souriant et aux mains de squelette anime des poupées au bout de ses fils en un spectacle autant drôle que macabre qui la réveille en sueurs froides !

Automne 1159:
Une avalanche descend des Pyrénées et vient recouvrir Calebaïs d'un manteau qui semble protecteur à Mélisandre.

Hiver 1159:
Dans une grotte obscure, Mélisandre découvre des coffres repus de livres d'or. La caverne est dominée par des chutes d'eau assourdissantes. Malgré le bruit elle distingue un profond ronflement.

Printemps 1160:
Des enfants se font réprimander par leur père pour une bêtise commise. Chouinant et pleurant, ils se retournent pour se consoler dans les jupons de leur mère, mais elle n'est plus...

Été 1160:
Une éclipse solaire plonge le comté et les terres environnant Calebaïs dans les ténèbres. La nuit semble s'installer durablement, ce qui ne déplait pas à Mélisandre qui tarde à s'éveiller malgré la saison.

Automne 1160:
Un roi nain sur son trône, le front lourd d'une couronne chargée d'énorme pierreries, scande des ordres à ses généraux solidement armurés. Les torches éclairent les haches et marteaux de ses guerriers tandis que résonnent les tambours de guerre et les enclumes forgeant le fer et l'acier.

Hiver 1160:
Mélisandre parcourt la forête féérique. Partout où se porte son regard des épines jaillissent des arbres et les fleurs se fanent. Son rire froid résonne encore son réveil.

Printemps 1161:
Deux amants au visage dissimulé par les ombres s'enlacent, vautrés dans les sous bois humides et frais, l'amour pétille leurs yeux, et leurs attouchements l'emportent dans un doux rêve dont elle ne voudrait jamais sortir.

Été 1161:
Une femme pleure en consolant son enfant, seule et le regard vide. Mélisandre chante et danse autour d'elle mais aucune joie ne l'habite. Seul l'enfant réagit, lui montrant les dents en grondant.

Automne 1161:
La vue de Mélisandre se perd dans les ténèbres qui engloutissent un cimetière embrumé, et dans le silence, le cri perçant d'un bébé retentit, encore et encore, perçant la brume de sa vision et la réveillant.

Hiver 1161:
Sur une pente enneigée, parsemée de rocs et de sapins, des titans se querellent. D'immenses blocs de roche sont projetés à des lieux tandis que les sapins centenaires servent de javelot de fortune. La terre tremble et des glaciers s'effondrent sous les jurons et les coups des bêtes mythiques.

Printemps 1162:
Un troubadour jongle, au son d'un viole de gambe et danse au rythme d'un tambourin. Autour de lui, un festin occupe les tables disposées en toute solennité. La noble assemblée ripaille joyeusement.

Été 1162:
La terre tremble, des éboulis dévalent les à-pics rocheux. La montagne s'ouvre comme une fleur, sa fragrance grise et tumultueuse se répand dans les airs. Une abeille écarlate s'en échappe et s'en va butiner d'autres montagnes leur faisant connaître le même sort !

Automne 1162:
Le flux et le reflux des vagues bercent Mélisandre jusqu'à lui en donner la nausée. Une forte odeur de varech la réveille. Elle se relève mais en ouvrant les yeux, se "noie" dans un vaste océan. Ensuquée, son esprit flotte comme les algues laminaires qu'elle contemple, et avant que l'abîme ne l'avale, elle aperçoit la lueur d'une coquillage étincelant, laissant apparaître quelques vestiges submergés par les flots, à moins que ce ne soit une construction subaquatique ?

Hiver 1162:
Mélisandre rêve d'un homme penché sur son manuscrit renverse son encrier dessus. L'encre s'étend jusqu'à recouvrir tout le pupitre puis emplir la pièce en noyant le scribe dans des cris d'agonie et de terreur.

Printemps 1163:
Des amis sont assemblés autour d'un table à discuter de sujets divers tandis qu'ils commencent à s'emporter. Des livres ouverts, des écuelles pleines lévitent autour d'eux et viennent se poser sur les armes qui gisaient à même la table. Les protagonistes, se sourient et s'embrassent.

Été 1163:
Un fureton brandit un grand crucifix processionnaire et le plante au sommet d'une colline dominant la vallée, en riant aux éclats !

Automne 1163 :
Mélisandre entend un cri d'effroi dans l'alliance puis sort de son Sanctum. Se penchant dans le puits, elle voit une silhouette grimper vers toi par l’escalier. Surprise, effrayée et attentive, elle passe à ton niveau. Elle est éthérée et lui est inconnue. Il s'agit d'un vieil homme, il tourne de temps en temps pour regarder derrière lui, comme pour voir si quelqu'un le suit. Il parait effrayé, bien plus que Mélisandre, et il poursuit son chemin jusqu'au haut du puits pour disparaître dans un ultime cri de terreur !

Hiver 1163 :
Alors que Mélisandre travaille au jardin sur la colline, elle lève les yeux au ciel, éblouie. Un soleil radieux réchauffe la vallée d'Acqs y apportant des fruits lourds de jus sucrés. Reprenant ses esprits, assoiffé à cause de la chaleur, Mélisandre porte ses lèvres à sa gourde mais c'est le goût du métal qui inonde sa bouche. Surprise, elle en verse dans sa main et le liquide en est doré. Pourtant il s'échappe entre ses doigts et s'écoule dans la pente, vers Blancastel.

Printemps 1164 :
Le silence règne, pensant, l'odeur nauséabonde de putréfaction agressent les narines. Un loup traverse les épineux fourrés, y cherchant son chemin. Parvenu aux abords de la zone marécageuse, il la contourne pour la franchir. Il y aperçoit Altaïr jetant Gilbert dans les marais, celui-ci s'y noie et y disparaît.

Été 1164 :
Un duel fratricide entraîne la mort d'un héros Fureton. Une mère Fureton, pleine, se penche sur le cadavre et en dévore un membre, puis enfante 7 petits. La tribu se réunit autour. Mélisandre dénombre des centaines de Furetons, armés à l'effigie de plusieurs de des voisins hermétiques et vulgaires de Calebaïs.

Automne 1164 :
Un fromage se transforme en gruyère, sentant d'autant plus agréablement, jusqu'à ce qu'un couteau manié par une main au corps non identifiable, s'approche et le coupe pour en scinder une large part et le dévorer. Les bruits de déglutition réveillent Mélisandre avec l'appétit au ventre. Montant aux cuisines manger, rien de ce qu'elle avales ne semble avoir le moindre goût.

Hiver 1164 :
Un oisillon meurt de faim dans son nid. Ses parents viennent à lui sans jamais lui apporter à manger que des vermisseaux insignifiants. Il tombe de son nid, et meurt desséché, une jeune fille le trouve, le prend dans ses mains et des larmes perlent sur ses joues roses.

Printemps 1165 :
Un homme travaille à construire une maison, une chèvre arrive, il tente de la traire pour s'abreuver. Elle se rebelle et part en courant, renversant son échafaudage au passage. Elle croise Orion qui l'insulte véhément ! Celle-ci l'ignore et poursuit son chemin jusque dans son Sanctum alors que les jurons d'Orion emplissent toute la hauteur du puits.

Été 1165 :
Estrella lance un sortilège puissant au sein de la bibliothèque. Un livre sort seul d'une étagère et se met à lui parler. Ses yeux brillent, elle sourit et s'engouffre dans un des couloirs de l'Alliance en conversant avec le livre.

Automne 1165 :
Un petit Fureton taquine un chat qui dort en lui tirant la queue, ce dernier finit par s'énerver et lui envoie un coup de griffes, lui lacérant mortellement la face.

Hiver 1165 :
Un louveteau tête une femme. Un homme couronné entre, lui arrache l'enfant et l'apporte à d'autres loups. La femme sanglote, l'homme revient vers elle le sourire aux lèvres. Il la rassure, elle s'endort. Au réveil elle pose les pieds dans une flaque de sang, qui émane du corps de l'homme couronné. Des empreintes ensanglantées de loups s'éloignent vers la porte. La femme pleure de plus bel.

Printemps 1166 :
Une femme obèse munie d'un crucifix et d'une lanterne, parcourt seule les rues étroites et sombres d'une grande cité. Une ombre tapie la guette. Un épais nuage vient masquer la lune, l'obscurité emplit la scène. Lorsque l'astre nocturne reparaît dans la voûte étoilée, une flaque de sang gît au sol.

Été 1166 :
Tandis que Mélisandre dort, elle a si froid qu'elle se recroqueville dans les draps et couvertures mais rien n'y fait ! Elle se lève et sent le gel saisir ses pieds. C'est alors qu'elle voit le sol blanc et la trace de ses pieds dans la neige. C'est si froid qu'elle se blottit dans son lit et frigorifiée se rendort. Au matin le sol sera redevenu normal, si ce n'est l'empreinte de la condensation de son pied humide sur le sol encore froid.

Automne 1166 :
Un cercueil saigne tandis que des cris d'horreur retentissent, pourtant Mélisandre n'entend rien. L'obscurité règne partout, aucune lumière ne la perce, et pourtant elle ne peut distinguer le cercueil.

Hiver 1166 :
Sous terre, un ver mange une carotte par la racine, la grignote, jusqu'à ce que ses feuilles à la surface ne fanent. Quand la carotte est récoltée, il est trop tard pour agir, il ne reste qu'une poignée rouillée dans la main du paysan.

Printemps 1167 :
Un petit homme trapu au regard lumineux et incandescent, est assis sur un immense sac, bien plus gros et grand que lui, gorgé d'or et pierreries, son rire est tonitruant ! Mélisandre se réveille, mais le rêve se poursuit. Par delà son rire elle entend un vacarme qu'elle finit par dissocier et distinguer : une explosion, ou plutôt une chaîne d'explosions avant qu'une rivière rouge s'échappe d'elle, embrasant son bas-ventre.

Été 1167 :
Un château à deux tours grandit au point d'en devenir immense .... Quel danger potentiel !

Automne 1167 :
Une saltimbanque s'adonne à une danse frénétique et érotique dans une auberge bruyante et pleine de monde. Les passions en tout genre y culminent. Nulle présence ici de religion et la scène se transforme en orgie. La fumée des chandelles et braseros masquent la scène partiellement, laissant entrapercevoir certains comparses munis de cornes.

Hiver 1167 :
Des graines germent puis croissent jusqu'à devenir des arbres et donner des graines à leur tour. Au matin Mélisandre se rend dans le l'ancien laboratoire de Drininkeana, devenu le laboratoire de Luigi l'alchimiste, et y remarque des grosses graines : une noix et une châtaigne.

Printemps 1168 :
Dans les ruines d'une abbaye, un fantôme erre, seul, désolé, sous l'emprise de ses passions inassouvies. Le soleil se lève sur les ruines, le fantôme se dissipe, mais l'empreinte de la décrépitude demeure.

Été 1168 :
Un enfant chantonne dans la prairie et cueille des fleurs bleues. Il en fait un immense bouquet et disparaît au loin en franchissant la porte de la cahute familiale d'où s'échappe une blanche fumée.

Automne 1168 :
Un moulin brûle tandis qu'un prêtre, un bâton-croix à la main, prêche devant des ouailles dociles. Ils semblent apaisés pourtant Mélisandre se réveille en sueur.

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