Scintillus de Criamon

Scintillus est un vieux Magus de la Maison de l'Enigme d'origine juive. Eveillé aux différents rayonnement de la Lumière, il choisit de s'intéresser à la Cour de Lumière. Il hésita à rejoindre la Maison Merinita au moment de passer son gant, mais il ne put jamais le passer. En effet son Parens, Lumistus de Criamon, semble esquiver systématiquement le sujet, aussi sûrement qu'un aimant repousse le fer. De là à penser qu'il y a un lien de cause à effet ...

Toujours est-il que c'est Scintillus  qui s'y connait le mieux en féerie à Val Negra. A défaut de disposer de son sceau, il ne manque pas de courage. Etant plus jeune, il a arpenté les contrées alentours avec acharnement en quête d'une Vérité qui semble cependant lui échapper aussi bien que le passage de son gant.

Cette double frustration, et les herbes féeriques qu'il fume régulièrement, l'ont enfermé dans une rancœur dépressive. il vit très mal les sempiternelles railleries qu'il a subies. Le moindre doute quant-au bienfondé de ses dires peut le plonger dans un mutisme total, il baisse alors les yeux, et se met à raser les murs pour fuir la pièce. Si on insiste il se met à pleurer, recroquevillé sur-lui-même. A ce stade, la moindre action potentiellement négative à son égard le fait disparaitre immédiatement ! Il a une peur effroyable du noir absolu, en pareille situation, il disparait .... en réalité il se téléporte dans son sanctum.

Scintillus considère que l'Ombre se caractérise dans l'oubli tandis que la Lumière se vit dans l'éveil à la Connaissance par la mémoire. L'Homme se nourrit à l'arbre immanent de la Connaissance, alors que le divin propose à l'Homme la Lumière de la Transcendance. C'est lui qui a enchanté les tapisseries du souvenir.

Il est vêtu d'une tunique très richement brodée de fils d'or et d'argent, clairsemée de perles et de petites topazes. Cet "habit de Lumière" est digne de la toge d'un évêque, mais les entrelacs qui la réhaussent se réfèrent davantage à la féérie qu'au divin. Il a les dents jaunies et les yeux vitreux. Il arbore un turban d'or et d'argent à plumes blanches en guise de coiffe ce qui lui confère une certaine noblesse. En effet, Scintillus de Criamon, autrefois Miguel de Saragosse, est issu de la famille d'Aragon. Malgré les années, il en a conservé un certain port.

Son familier est un ver luisant féerique phosphorescent d'un pouce de long qu'il conserve épinglé à son turban depuis qu'il est mort. Cette épingle est en fer féerique est ornée d'un petit grenat. C'est depuis lors que Scintillus a perdu sa contenance et n'est plus jamais ressorti de l'enceinte des murs. Nul ne sait ce qu'il est véritablement advenu à Metamorphosis. Il se raconte qu'il aurait connu un sort funeste lors d'un séjour prolongé dans un regio divin. Libra affirme à qui le voudra que c'est Vancasitum qui s'est vengé de son Parens sur lui, profitant qu'il n'a jamais passé son gant et ne disposant alors pas de la protection du code hermétique, bien au contraire, le code fait de l'apprenti la "chose" de son Magister. Ignatius quand-à lui opte pour une vengeance de la Cour de l'Ombre, comme en témoigne la nature de l'épingle qui maintien toujours le corps de l'insecte.

Le sanctum de Scintillus de Criamon est au sommet de tour la plus au Sud de l'enceinte ; non loin des "pierres volantes". A noter que le terme de sanctum est usurpé puisqu'applicable seulement à un Magus et pas à un simple apprenti, quand bien même celui-ci a déjà dépassé le siècle de pratique hermétique. Cette tour carrée comporte 5 niveaux : le rez-de-chaussée : une pièce carrée bordée d'une cheminée inusitée et 2 fenestrons à barreaux, un escalier en bois brut longeant les parois monte au 1er étage qui est une réserve ce différents composants et autres ingrédients dont les étagères les plus reculées sont recouvertes de poussières et de toiles d'araignées. Le 2eme étage est une chambre gardée d'une porte dégageant une éblouissante lumière quand on la touche. Il s'agit d'ailleurs d'une de ses défenses : elle aveugle tout intrus. On y trouve un lit rudimentaire, bassine d'eau, un grand miroir d'argent poli, un bureau de bois moulé finement ciselé, quelques tableaux forts beaux et fantasmagoriques, et une fenêtre à meneaux donnant au Nord vers Val Negra. Une lumière magique éclaire la pièce. En fermant les yeux, à tâtons on peut découvrir au plafond les miroirs froids au toucher. Quand on perce l'illusion, ceux qui ont les yeux ouverts sont à nouveau éblouis. En utilisant le tabouret, le bureau et l'étagère on accède au niveau supérieur : une antichambre, autour d'un guéridon central sur lequel sont posés 2 bougies jumelles (Nerot) est disposé toute une collection : des insectes iridescents épinglés, un jeu de loupes de tailles et épaisseurs diverses, un poisson séché aux écailles brillantes suspendu à une poutre, un énorme bloc de cristal de roche, un bocal gelé contenant de la glace éternelle, dans un autre bocal : des yeux de plusieurs animaux nocturnes, une couronne de fleurs multicolores aux feuilles blanc nacré luminescentes, du métal en fusion qui refond sans cesse au-dessus d'un feu intense, des champignons fluorescents, un jeu de plumes de paon blanc, des ardoises et de la craie, et une cassette de fer féerique lustré contenant différentes herbes féeriques psychotropes. Au dernier étage, la tour est coiffé d'un toit en verre chapeautant un jeu de miroirs métalliques reflétant en toute heure du jour ou de la nuit, tantôt le soleil, tantôt, la lune et les étoiles, de telle sorte, que le laboratoire situé en dessous soit constamment nimbé d'une luminosité assez forte pour éblouir quiconque. Les miroirs sont mobiles au moyen de cordes et manivelles, mais il est difficile d'anticiper les reflets en cascades qui se produisent lorsqu'on en bouge 1. Pour monter au sommet de la structure au moyen des échelles, il ne faut franchir aucun des rayons de lumières sous peine d'être immolé (la douleur est bien réelle, mais la brûlure n'affecte que l'esprit et pas le corps).

Scintillus est un peintre confirmé, dont les œuvres ont des propriétés magiques ... à découvrir. On le trouve donc souvent avec son chevalet à peindre des paysages quelques peu fantasmés.