Correspondance de Mélisandre avec l'Alliance de Cad Gadu

Calebaïs, treizième jour après le solstice d’été, an mil cent cinquante cinq après la naissance du Dieu crucifié

Aux Honorables Magi de l’Alliance de Cad Gadu, Domus Magnus de la Maison Ex Miscellanea

Chers amis,

Je prends la plume en ce beau jour du septième mois pour vous informer, si cela n’est déjà pas fait par les Toques Rouges de notre Tribunal, de la naissance, ou plutôt d’une nouvelle genèse, de l’Alliance Calebaïs. Sa gloire d’antan n’étant plus, mes frères Magi et moi-même avons juré devant l’assemblée du Tribunal d’Occitanie de la faire renaître de ses cendres.

Nos demeures sont éloignées l’une de l’autre, mais j’escompte bien me rendre en Hibernie sous peu. Il me faut néanmoins m’enquérir auprès de vous d’une proposition. Un jeune enfant au Don puissant est actuellement sous ma protection, mais je ne souhaite pas en faire mon Apprenti, n’en ayant ni le temps ni la patience. Une jeune Alliance comme la mienne accapare déjà bien trop de mes journées sans y ajouter de nouveaux impératifs et obligations.

Ayant moi-même effectué mon apprentissage au sein de l’Alliance de Doïsseteppe, je sais l’importance sans pareille d’une puissante communauté magique pour développer ses Arts et devenir un membre éminent de l’Ordre. Un Apprenti d’une telle puissance est cependant rare, quand il ne demande pas de longues années de traque pour hypothétiquement être découvert… J’invite donc les Magi de votre Conseil intéressés par mon jeune prodige à entamer une correspondance avec moi afin de converser à son sujet.

Je vous prie de croire, chers Magi, en l'assurance de ma plus haute considération.

Mélisandre de Merinita, Filia de Gauderic de Merinita

Calebaïs la Nouvelle, Tribunal d’Occitanie