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mercredi 9 avril 2025

D'une expédition vers le front Catalan de la Reconquista

  

Les chroniques des Phénix 

de Val Negra


D'une expédition vers le front Catalan de la Reconquista


(séance 31)

Nous sommes désormais à l'automne 1176, à la veille du départ de l'expédition qu'Albert de Tremere, conformément à la demande d'Ignatius de Flambeau, va diriger sur le front maure. Dans une salle gardée par Anne la berserker sont discutés les ultimes préparatifs du prochain chapitre de l'éternelle quête de Virtus brut des magi de Val Negra. Albert commence par lister le matériel qu'il souhaite voir emporté et se montre exhaustif, passant autant de temps à énumérer les objets les plus ordinaires que les pions de Virtus brut nécessaires au succès de son expédition. L'idée d'emporter le tapis volant maure, utile en cas de fuite, est écartée sur l'insistance de Silmar aes sídh, qui soutient que postuler l'échec de leur expédition est de mauvais augure. Samuel Linarez, le marchand qui s'est rendu si utile à Val Negra dernièrement, a fait en sorte que tous ceux qui n'en avaient pas jusqu'alors puisse voyager à cheval et est parvenu à obtenir suffisamment de nourriture pour nourrir les bêtes qui accompagnent le chevalier Silmar aes sídh. Celui-ci, du ton sinistre dont il peine à s'affranchir, hormis lorsqu'il s'adresse à ses enfants, indique prêter à l'expédition ses armes, sa fille Aude qui partage son don pour les bêtes et son fils Jehan qui en a un pour les langues, mais surtout les descendants de la meute perdue de Val Negra, soit un peu plus de deux cents chiens de guerre. Jusqu'alors ceux-ci erraient, retournés à l'état sauvage, au sud de l'Alliance, avant que Silmar ne les persuade de les accompagner et de se laisser endormir par magie et par Lumistus de Criamon le temps que les préparatifs de l'expédition soient terminés. Ex Altiora, étonnamment absent de la réunion mais qui a fait savoir à grands cris qu'il était très occupé à "trouver l'endroit parfait où ranger l'autel à Jupiter", a prêté à Louis de Bonisagus le Cratère dans le Ciel, son vase de voyage, objet magique versatile pouvant servir tant d'abri pour un lanceur de sort à distance que suppléer à l'absence de chariot, ainsi qu'à Silmar un bouclier magique en fer féérique non étudié en laboratoire, en espérant qu'il en reviendra de l'expédition sur le front avec des précisions quant à ses effets. L'apprenti s'est bien gardé de prévenir le chevalier que lorsqu'il le tient et prononce un nom d'animal, ce bouclier semble conjurer ex nihilo un tel animal, a priori tout à fait ordinaire si ce n'est qu'il est particulièrement loyal et un tantinet trop coloré, trop enjoué, trop... féérique.

Des magi de Val Negra, seuls Louis de Bonisagus et lui-même participeront à l'expédition, escortés par Anne la berserker et Silmar aes sídh. Lorsqu'il apparaît que son groupe sera léger en bras armés, Albert propose à Benoît et Claude de les accompagner, mais le premier décline : déjà, si Claude saît effectivement tenir son pic du bon côté, Benoît n'est pas un combattant ; surtout, ses fonctions de sénéchal, dont il souligne à l'assemblée qu'elles lui ont été attribuées contre son gré, le tiennent suffisamment occupé pour qu'il n'ait pas en plus à arpenter les champs de bataille. De son côté, Ignatius, responsable de l'attribution desdites fonctions à Benoît, semble ignorer l'ire de son sénéchal, occupé qu'il est à ne pas sembler écouter ce qui est dit. Au cours de la réunion, Givrefeu entre en volant dans la pièce, baignant la berserker dans son ombre, puis se pose paresseusement au centre littéral de l'attention des personnes réunies. Tous constatent que le dragon à deux têtes a grandi, il fait désormais la taille d'un petit être humain (Taille -1). Il a visiblement entendu parler de l'expédition et ne souhaite rien tant qu'y participer, jouant à dessein son rôle de dragon à deux têtes charmeur qui ne trompe pas les magi réunis, bien au fait de son régime alimentaire. Néanmoins, son assistance est bienvenue pour Albert qui, toujours très martial, s'inquiète toujours de la force de frappe qu'il peut réunir - et diriger efficacement - pour son expédition. Louis, à voix basse, explique à Givrefeu que le dragon ne pourra pas compter sur le confort auquel il est habitué et qu'il sera obligé de se déplacer par ses propres moyens. 

Ignatius interrompt la discussion et, alors que l'attention se déporte du dragon et d'Albert sur lui, le magus interroge Albert sur la direction qu'il souhaite emprunter et la destination qu'il souhaite atteindre, en lui suggérant d'obtenir une carte à jour auprès de l'Alliance Flambeau de Barcelone. Louis en profite pour rappeler qu'il leur a confié la mue de Givrefeu qu'il souhaitait voir transformée en cape de protection contre le feu et la chaleur et qu'il est donc favorable à l'idée de faire étape par Barcelone. Il est d'ailleurs possible à l'expédition de faire usage d'un portail de téléportation vers l'Alliance Flambeau de Barcelone, mais cela leur en coûterait un pion de Virtus brut par utilisateur, bêtes y compris, ce qui reviendrait ici à près de deux cents cinquante pions. L'idée est donc prestement remisée et le portail permettant de se rendre aux thermes préféré. Quant à la détection du Virtus brut, qui est leur principal objectif, il est un temps considéré l'idée de solliciter Inigo Juan Estebanez de Criamon avant de reporter ce rôle crucial tant sur Albert lui-même, récemment doté d'une affinité pour l'Art Intellego, que sur Frénégonde, la servante aux doigts de fée qui maîtrise l'art de subtiliser ce qui ne doit en aucun cas l'être et l'utilisation d'un objet magique capable d'identifier les couleurs du Virtus brut. 

Toujours prêt à rappeler à quel point les magi ont la désagréable et fâcheuse tendance à ignorer les évidences, rappelant par la même occasion à tous pourquoi malgré ses protestations il est parfait pour le rôle de Sénéchal, Benoît souligne à Albert et Louis qu'ils s'apprêtent à traverser une succession de champs de bataille et qu'il serait peut-être temps de se poser les bonnes questions : comment vont-ils justifier de traverser des territoires occupés ? Vont-ils participer aux affrontements ou les éviter ? S'ils veulent se faire discrets et éviter les combats, pourquoi partir avec une meute de plus de deux cents chiens de guerre ? Vont-ils éliminer les témoins de leur incursion dans un territoire qui n'est pas le leur, ou vont-ils faire des prisonniers ? Pressés de questions, Albert, Louis et Silmar conviennent qu'il serait préférable d'éviter les questions des locaux, donc les villes. Ils dormiront donc à la belle étoile, ce qui n'enchante guère les plus urbains d'entre eux, malgré l'assurance du chevalier que la vie à la belle étoile est loin d'être aussi pénible qu'ils ne l'envisagent. Sur la pertinence de partir avec la meute, Silmar clôt le débat en soulignant que lorsqu'on lui a demandé de participer à cette expédition, il lui a été demandé de se préparer à une campagne militaire, ce qu'il a fait. Enfin, alors qu'Albert évoque l'idée des otages ennemis et qu'il serait donc judicieux de faire des prisonniers, le chevalier noir clôt à nouveau le débat : "personne", dit-il, "ne repartira vivant". Cette affirmation est ponctuée par le plus étrange des sons et le plus sinistre des constats, qui glace le sang des moins braves des membres de l'assemblée : le rire franc, à gorge déployée, d'Ignatius de Flambeau.

Il est donc décidé que partirons, sous la direction d'Albert de Tremere, Louis de Bonisagus, Givrefeu et Silmar aes sídh, qu'ils seront épaulés par Frénégonde aux doigts de fée, Anne la berserker ainsi qu'Aude et Jehan de la mesnie silmaréenne. Tous seront à cheval, ils emporteront la fiole de restauration de l'intégrité, les 2 fioles de retour au foyer (en cas de grand danger, mais en sachant qu'elles transportent vers la nouvelle Calébaïs!). Le savon de l'âme, 2 fioles d'onguent de vol, 1 dose de poussière d'émulation, une dose d'huile glissante, 2 doses d'affutage, la fiole de croissance/rapetissement surnaturel, une fiole d'éveil du cadavre et fiole de muraille d'épine. J'espère que l'on aura pas à les utiliser, mais ça pourra avoir un impact décisif au cas où...
Cela sera répartis comme suit: Anna la Berserker prendra une fiole de retour au foyer, une dose d'affutage, une fiole de croissance/rapetissement et une fiole d'onguent de vol. Louis prendra la dose de muraille d'épine, une dose d'huile glissante, une dose de savon de l'âme. Silmar prendra la fiole de poussière d'émulation, une dose d'affutage et la potion de restauration d'intégrité. Albert prendra la diole d'éveil du cadavre. En plus de ses pions de Virtus brut, Louis de Bonisagus emporte avec lui le Cratère dans le Ciel d'Ex Altiora. Silmar aes sídh portera le bouclier en fer féérique de l'homme vert, également prêté par Ex Altiora, ainsi que suffisamment de nourriture pour entretenir la meute le temps du voyage, dont il délègue la gestion à sa fille Aude. La meute de Silmar les attend au-delà du hameau et ils la récupèreront sur le chemin.

Dix jours de voyage les emmènent jusqu'à l'Alliance Flambeau de Barcelone.
Pendant ce voyage, Albert proposera de croiser amicalement le fer avec Silmar, lors de leur pause journalière; "il n'y a qu'en combattant avec quelqu'un, qu'on le connait vraiment."
Nous croisons quelques hères mais notre progression fut relativement discrète.

L'alliance de Barcelone est située sur une falaise. Elle est faite de briques et de pierres rouges. L'ensemble architectural est très austère et martial, tout est fonctionnel dans sa disposition.
Albert, connaissant les lieux depuis l'expédition de l'année dernière avec Ignatus, se présente et montre ses gants. Les gardes reconnaissent immédiatement ce détail vestimentaire et laisse rentrer la troupe.
Il est décidé que les chiens et les enfants resteront à l'extérieur, les chevaux auront aussi un enclos pour se reposer.
Nous entrons via une barbacane, puis progressons à l'intérieur pour arriver à un escalier à double hélice de belle facture. Nous remarquons que les escaliers sont escamotables, ce qui semble être un moyen défensif.
Un peu plus loin dans la forteresse, les personnages traverses une sorte de route pavé de roche noire, où les joins sont formés par une sorte de liquide incandescant. Sur les cotés, des êtres de feu sont présent. Sûrement des gardiens. Louis se met en tête de discuter avec l'un d'eux et arrive à le convaincre de le suivre. L'élémentaire se concentre pour arriver à se stocker dans une fiole de Louis.
Une fois arrivé dans les étages supérieurs de l'Alliance, les personnages se retrouvent entre 4 portes. Albert se rappelle qu'il faut attendre des gardes qui viendront les acceuillir. Ceux-ci nous guident vers une des portes.
C'est ensuite un hôte roux et bedonnant mais très social qui nous accueille. Une sorte de Dionisos du lieu, tout enjoué d'avoir des invités, et très curieux de notre visite. Malgré un jeu de charade, Albert n'est pas très enthousiaste et demande à avoir les dernières information du front de guerre avec les Maures. Las de l'ambience, notre hôte s'en va et appelle une dame qui apparait sous la forme d'une boule de feu rayonnant le feu et l'obscurité, en cercles concentriques.  Cette dernière est tout à fait différente de caractère; plus impulsive et prête à en découdre, elle porte d'ailleurs une cicatrice impressionnante, preuve d'une bataille passée. Elle connait et respecte Ignatus. Elle enjoint même Albert à la défier en Certamen sur une légère maladresse verbale. Pour se sortir de la situation, elle fait promettre à Albert d'être valeureux sur le champs de bataille ou de revenir la défier en duel. Impatiente que les personnages repartent, elle met à disposition tous les éléments pour que ceux-ci repartent à l'aube. Ravitaillement, renseignements, et cartes mises à jour, les personnages sont désormais prêt à repartir.

Givrefeu en fera un bref résumé en sortant de l'Alliance sur un ton très ennuyeux:
Blah blah blah il fait chaud blah les chiens restent dehors avec les enfants blah blah couloir souterrain entouré de lave blah élémentaire de feu dans la fiole de Louis blah blah quatre portes et trois gardes blah blah escalier à double révolution trop stylé blah rubans de flammes ondoyants dans la salle de réception blah blah festin de roi blah Silmar se pinte au vin aux épices blah Abaddon hôte roux bedonnant très enjoué blah autre hôte sinistre cercles d'ombre et de lumière grande cicatrice impressionnée par Ignatius de Flambeau.

(Séance 32)

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